| Le retour du train à Bort les Orgues, une histoire à rebondissements
 En 1993, deux années après la fermeture de la ligne 
                            Bort-Neussargues, Christian Abraham et Jean Michel 
                            PIERNETZ arrivent à convaincre une poignée 
                            de passionnés de s'investir au sein de l’Association 
                            des Chemins de Fer de la Haute Auvergne pour sauvegarder 
                            le patrimoine exceptionnel que représente ce 
                            tronçon 
                           En 1997 commence l’exploitation du train touristique 
                            Gentiane Express® sur le parcours entre Riom-ès-Montagnes 
                            et Lugarde (Cantal). 
                           Cinq ans après, en 2002, un second tronçon 
                            de ligne est réouvert entre Riom et Bort-les-Orgues. 
                            Pour la cérémonie d'inauguration, l'autorail X 2403 
                            et sa remorque Decauville, effectuent le parcours 
                            de Riom-es-Montagne à Bort, après avoir symboliquement 
                            défoncé le butoir factice qui barrait la voie vers 
                            Bort, sous les applaudissements nourris des participants 
                            au voyage. En gare de Bort, c'est le Maire qui a accueilli 
                            le train inaugural, et remis à Christian Abraham, 
                            président des CFHA, la médaille d'or de la ville de 
                            Bort. Le maire rappelle le déchirement qu'a été la 
                            fin du chemin de fer à Bort : « on avait l'impression 
                            de perdre un investissement historique » ; le retour 
                            du train, fût-il touristique, à Bort ne passe d'ailleurs 
                            pas inaperçu auprès de la population locale, surprise 
                            de devoir à nouveau s'arrêter aux passages à niveau... 
                           
                           Cette section sera exploitée jusqu'en 2009. La guerilla juridique
 Mais entre temps, les choses changent au sein de 
                            l'association des CFHA. L'assemblée générale 
                            décide de changer de président et c'est 
                            Jean Michel Piernetz qui succède à Christian 
                            Abraham. S'en suivront plusieurs années de 
                            guerilla juridique. 
                           Ainsi, au terme d'une longue procédure, au 
                            printemps 2009  la Cour administrative d'appel 
                            annule la décision d'attribution de la ligne 
                            Bort Lugarde à l'association du Gentiane Express. 
                            En effet, le Conseil général du Cantal 
                            avait attribué en 2004 cette délégation 
                            pour 5 ans. Mais ce scénario a été 
                            remis en cause par un recours de l'association concurrente 
                            "Le Tour du Cantal en train" que préside 
                            Christian Abraham au motif (retenu par le tribunal) 
                            que les règles de mise en concurrence n'étaient 
                            pas satisfaisantes. 
                           Jusqu'à la décision du tribunal, la 
                            convention de 2004 liait RFF, la SNCF, le Conseil 
                            Général du Cantal et l'Association des CFHA pour la 
                            gestion de cette voie ferrée. Suivant les termes 
                            de cette convention, RFF mettait à disposition du 
                            Conseil Général du Cantal la ligne. Ce dernier, suite 
                            à un appel d'offres, avait retenu l'Association des 
                            Chemins de Fer de la Haute-Auvergne pour la délégation 
                            de service public correspondante. L'association versait 
                            annuellement au Conseil Général une redevance composée 
                            d'une part fixe et d'une part variable incluse dans 
                            le prix des billets. Et le Conseil Général payait 
                            RFF. Le Conseil Général de la Corrèze, département 
                            que parcourt le chemin de fer touristique sur seulement 
                            quelques Kilomètres, avait cédé ses droits au Conseil 
                            Général du Cantal.  
                           Or suite à cette décision 
                            du tribunal en 2009, le Conseil général 
                            du Cantal mesure les risques de ce dossier: juridiques 
                            puisque ce sont ses décisions administratives 
                            qui sont invalidées. Mais les risques pour le Conseil départemental sont  aussi financièrs 
                            au regard des engagements en matière de travaux 
                            que peut représenter la sauvegarde d'une telle 
                            ligne. C'est pourquoi il décide de se retirer 
                            de l'affaire plutôt que de lancer un nouvel 
                            appel d'offre. 2010 Le Gentiane Express à l'arrêt
 Dès lors la situation devient 
                            extrêmement préoccupante pour l'exploitation. 
                            La circulation du Gentiane Express ne repose plus 
                            sur aucune base juridique et le Gentiane Express doit 
                            rester à l'arrêt. 
                           A la fin de la saison 2009, le 6 octobre 
                            2009, la Communauté de communes du Pays Gentiane organise 
                            une réunion de concertation avec l'ensemble des présidents 
                            des communautés et des conseillers généraux du secteur, 
                            afin d'étudier les possibilités d'établissement d'une 
                            nouvelle structure de gestion pour l'exploitation 
                            touristique de la ligne ferroviaire Bort-les-Orgues 
                            Lugarde. Toutes les communautés de communes concernées 
                            (Bort, Lanobre, Beaulieu, Sumène-Artense, Cézallier) 
                            sont invitées. 
                           Malheureusement, le dossier n'avance 
                            pas. Au printemps 2010, la mairie de BORT met le doigt 
                            sur une nouvelle difficulté. On apprend en 
                            effet dans le journal municipal que la réouverture 
                            de la ligne présenterait des dangers et qu'il 
                            est nécessaire de réaliser pour 2 millions 
                            d'euros de travaux avant le retour du train.  
                           Dès lors, on comprend que le 
                            Gentiane Express restera à l'arrêt plus 
                            longtemps que prévu et en effet, aucune circulation 
                            n'aura lieu en 2010. 
                          On ne peut pas reprocher à la mairie sa
prudence, mais comme nous allons le voir, le dossier n'est peut-être pas aussi compliqué que ce
qui avait été initialement annoncé. 
 La circulation des trains sur la ligne Bort-Lugarde 
                            est-elle réellement dangereuse ?
 
 Pour l'association qui gère le Gentiane Express, la réponse est clairement négative. 
                            Dans un courrier du 4 août 2010, la SNCF atteste 
                            que "les paramètres techniques de la voie 
                            permettent la circulation des trains". Cette 
                            lettre précise même qu'un technicien 
                            de la SNCF a constaté le 15 juin 2010 que les 
                            défauts signalés à l'automne 
                            2009 avaient été corrigés. De 
                            son côté, Jean Michel Piernetz, président 
                            de l'association qui fait circuler le Gentiane Express, 
                            confirme que la voie est parfaitement adaptée 
                            à des vitesses de circulation limitées 
                            sur tout le parcours à 30 km/h. La sécurité 
                            n'est pas en cause.
 
 
  
 Tristan BROHAN Responsable Infrastructure des CFHA 
                            et Jean Michel PIERNETZ Président de l'association 
 A quoi correspond la somme de deux millions d'€uros de travaux mentionnée dans le bulletin municipal?
 En 2009, le Conseil général du Cantal, 
                            a sollicité la SNCF pour établir un 
                            devis concernant les travaux qui devaient être 
                            envisagés à terme sur la ligne. Ce document, 
                            diffusé au début de l'année 2010 
                            liste toute une série de travaux d'entretien 
                            courant (élagage, désherbage, changement 
                            de traverses etc...) qui sont, en fait, régulièrement 
                            réalisés par l'association des Chemins 
                            de Fer de Haute Auvergne, selon les normes édictées 
                            par la SNCF. Réseau Férré de 
                            France (RFF) a d'ailleurs confirmé officiellement 
                            au printemps 2010 que l'association était parfaitement 
                            habilitée à réaliser ces travaux. 
                           
                           Restent 3 interventions plus coûteuses, étant 
                            bien précisé qu'aucun problème 
                            de sécurité immédiat n'est relevé. 
                            Ces points concernent un petit muret de pierre qui 
                            doit être réparé ainsi que deux 
                            ponts metalliques. En fait, il s'agit de très 
                            petits ponts (longs de 5,2 mètres) permettant 
                            le passage sur des chemins de terre dont l'un se trouve 
                            sur Menet et l'autre sur Riom es Montagne. Dans les 
                            deux cas, les travaux à réaliser portent 
                            sur la structure métallique 
                             
                              |  Le Pont de Menet
 |  Le Pont de Riom
 |  Jean Pierre Piernetz, le président 
                            du CFHA, étonné des sommes figurant 
                            sur le devis a sollicité d'autres devis auprès 
                            de sociétés concurrentes mais néanmoins 
                            agréées par la SNCF. Pour l'ensemble 
                            des 3 interventions (muret & deux ponts métalliques), 
                            la somme a affecter à ces travaux n'est plus 
                            que de un peu moins de 100.000 €uros, soit 5% seulement de la 
                            somme initiale évoquée et qui représente donc un montant beaucoup plus raisonnable. Les élus de Riom débloquent la situation
 Les élus craignent néanmoins 
                            de devoir participer au financement s'ils s'engagent 
                            dans le dossier. La Communauté de Communes 
                            Sumène Artense (Vebret, Champs sur Tarentaine, 
                            Champagnac) fait valoir que le train est surtout une 
                            distraction pour ses vaches qui le regardent passer 
                            alors qu'il n'y a aucun arrêt sur son territoire. 
                            A Bort, on reconnait l'intérêt du train 
                            pour le développement touristique mais on fait 
                            remarquer que sans l'autorisation du Conseil communautaire 
                            Sumène Artense, il est impossible de rejoindre 
                            en train Riom es Montagne depuis Bort. 
                           La situation semblait donc bien bloquée 
                            mais l'absence du train durant tout l'été 
                            2010 alarme les élus de Riom. Faute de venue 
                            des voyageurs, les commerces locaux tirent la langue. 
                           C'est pourquoi, à l'initiative des élus de Riom, le Syndicat 
                            Mixte pour l'exploitation touristique de la section 
                            Riom-ès-Montagnes / Lugarde est créé. 
                            Il sera présidé parThierry Charbonnel 
                            et un appel d'offre public est lancé en janvier 
                            2011. 
                            L'association des Chemins de Fer de la Haute Auvergne 
                            sera retenue pour cette nouvelle exploitation entre 
                            Riom et Lugarde. Le tronçon entre Bort et Riom ne 
                            sera plus exploité en circulation touristique mais 
                            uniquement en circulation technique pour l'acheminement 
                            du matériel jusqu'à la gare de Riom-ès-Montagnes. 
                            La gare de Bort-les-Orgues reste la base technique 
                            de l'association. Les bénévoles se retroussent les manches
 
 Michel PIERNETZ, président des CFHA présente 
                            la draisine qui permet aux équipes de se rendre 
                            sur les chantiers d'entretien de la voie 
 L'abri métallique bordant les 
                            voies a été sauvé de la destruction 
                            grâce au travail des bénévoles 
Préparation des engins d'intervention sur 
                            la voie. 
 Le Gentiane Express en vidéo En 2007, FR3 Auvergne avait consacré un reportage 
                            au Gentiane Express. 
 
 
 
 
                    Voir le site 
                            du gentiane Express L'histoire de la ligne de Bort les Orgues
 Pendant 108 ans, le train et la gare de Bort ont 
                              animé l'activité de la ville. Ils 
                              ont permis l'essort des manufactures qui trouvaient 
                              ici non seulement la force motrice de l'eau mais 
                              aussi le moyen de s'approvisionner facilement en 
                              matières premières puis d'exporter 
                              le produit fini (soirie, confection, chapellerie, 
                              mines de charbons de Champagnac). Le train a aussi 
                              permis a de nombreux jeunes du pays d'immigrer vers 
                              la capitale ou de gagner les ports de la Manche 
                              pour embarquer vers le Nouveau Monde.Les grandes dates 
 
   1881 La ligne entre Tulle-Ussel et Clermont dessert 
                              Eygurande-Merlines. 
                              1882 ouverture au trafic de la ligne d’Eygurande 
                              à Largnac, par Bort-les Orgues (inscrite dans le 
                              projet Nord-Sud de la compagnie Paris-Orléans. Largnac 
                              n’est qu’un terminus provisoire. Mauriac sera atteint 
                              un an plus tard).
  
 La gare de Bort avec son triage et son dépôt de locomotives
    
 Le dépôt
    1887 Ouverture de la ligne venant de Paris par Montluçon
 
                              17 Juin 1892 Convention de concession pour la ligne 
                              de Bort à Neussargues afin de terminer la 
                              liaison Béziers Paris. La question du transport 
                              des vins du Languedoc vers Paris a été 
                              déterminante. C'est en effet, à partir 
                              du XIX° siècle que les Parisiens ont bu les vins 
                              du Midi et la consommation de vin de la région parisienne 
                              a, paraît-il, été multipliée par 6 entre 1840 et 
                              1900.
  
 Locomotives en gare de Mauriac  
  1893-94 : Pochat et Schaffner fondent la Société 
                              Anonyme des Mines de Champagnac ; l'exploitation 
                              fut prospère par la mise en service de la ligne 
                              de chemin de fer Paris-Aurillac qui met un terme 
                              au transport du charbon par voie d'eau. 
                              21 juin 1904 Départ de Paris du 1er "train 
                              Bonnet" en direction de Mauriac via Bort 
                              les Orgues. Du nom de leur inventeur, Louis Bonnet 
                              créateur du journal "L'auvergnat de 
                              Paris", ces trains permettaient aux expatriés 
                              à Paris de rentrer au pays pour les vacances 
                              avec des réductions de l'ordre de 40%. Ils 
                              ont circulé jusqu'en 1939 avec une interruption 
                              pendant la guerre de 14.
 
                              En 
                              savoir plus 
                              2 décembre 1907 Ouverture des tronçons 
                              Bort-les-Orgues à Riom-ès-Montagnes et de Neussargues 
                              à Allanche.
 
                              11/05/1908 Ouverture de la ligne Allanche à Riom-ès-Montagnes 
                              qui va permettre de relier Béziers à 
                              la capitale par des trains directs. Ainsi un 
                              express de nuit part à 20 h52 de la gare d'Orsay 
                              à Paris à destination de Béziers, où il arrive 
                              à 15h47 le lendemain. Ce train s'arrête à 
                              Bort vers 6 heures du matin. Pendant les travaux 
                              du barrage, il permettra aux ingénieurs parisiens 
                              de venir passer la journée sur le chantier 
                              et de rentrer le même jour par le train du 
                              soir. Certains voyageurs racontent alors qu'ils 
                              entendent chanter les Orgues lorsque le train 
                              s'en approche en reprenant de la vitesse après 
                              l'arrêt en gare. Il faut dire que le rail 
                              était à l'époque fort sonore: 
                              vapeur dans les tuyaux de la locomotive, craquements 
                              des wagons en bois, grincements des roues dans les 
                              courbes d'aiguillage, rythmique des roues sur les 
                              raccords de rails...
 
                              1932 Création d'un embranchement vers Champagnac 
                              depuis Saignes pour le transport de matériaux 
                              destinés au chantier du barrage de Mareges.
 
                              19 janvier 1944 - La résistance mène 
                              la bataille du rail - Trois locomotives et un 
                              autorail sont sabotés en gare de Bort 
                              (Maquis de Corrèze - 200 combattants et témoins).
 
                              4 juin 1944, le maquis Cantalien décide de neutraliser 
                              la ligne de Bort-les-Orgues à Neussargues en faisant 
                              dérailler une machine à vapeur. Venant de Riom, 
                              la 141-TA-430, lancée à pleine vapeur 
                              se renversa sur son flan droit à l’entrée 
                              de la gare de Saint Etienne-Menet, au niveau du 
                              PN 326au bout d'une longue pente de 30°/OO.
 En 
                              savoir plus 
                               
                                |  
                                    2 Juillet 1945 - Le général 
                                    De Gaulle fait une halte en gare de Bort les 
                                    Orgues où il est accueilli par une 
                                    foule nombreuse dans l'exhaltation de 
                                    la Libération. Il vient d'inaugurer 
                                    le barrage de Saint Etienne Cantalès à 
                                    20kms à l'ouest d'Aurillac sur la Cère, affluent 
                                    rive gauche de la Dordogne. L'aménagement 
                                    hydroélectrique du barrage a débuté 
                                    en 1939.
 
                                   Le cortège du Général 
                                    a pris un train spécial à Mauriac 
                                    pour rentrer dans la soirée sur Paris. 
                                    Au cours de ce voyage en Auvergne commencé 
                                    la veille, il aura fait étape à 
                                    Clermont-Ferrand, Issoire, Saint Flour et 
                                    Aurillac. 
                                   Dans ce voyage, il est accompagné 
                                    du Sultan Mohamed V et du Prince Moulay Hassan. |  |   1945 - Lors de la montée en puissance des 
                              travaux du barrage (à la Libération), 
                              et pour permettre au train de continuer à 
                              circuler pendant les travaux, on va construire une 
                              passerelle provisoire sur laquelle sont fixés 
                              les rails et que les trains doivent emprunter à 
                              vitesse très réduite. Jusqu'en 1950, 
                              une ouverture sur le côté droit du 
                              barrage permettra aux trains de continuer à 
                              passer (Voir photos ci-dessous)
  
 
                          Un autorail type 23 construit par Michelin 
                              aborde le chantier. Construites à partir 
                              de 1936 ces "Michelines" avaient été regroupées 
                              au dépôt de Clermont-Rabanesse. Elles desservaient 
                              les lignes de la région, en étoile autour de Clermont, 
                              notamment Le Mont-Dore, Ussel, Bort, et Mauriac. 
                              Dotées de 2 compartiments de 48 places, le 
                              chassis de la type 23 était articulée, obligation 
                              faite par sa très grande longueur (30,36 m) mais 
                              la caisse est rigide. Cet autorail peut donc se 
                              déplacer transversalement en soulèvant "ses jupes" 
                              dans les courbes très serrées. Elles 
                              ont circulé jusqu'en 1952 (Source Damien 
                              Follet novembre 2010). 
  13 Mai 1950 - 21h40 Entrée en gare de Bort 
                              les Orgues du dernier train en provenance 
                              d'Eguirande.
 
                              1950 - Le Ministre Henri Queuille (ancien député 
                              maire de Neuvic - trois fois Président du 
                              Conseil entre 1948 et 1951) a pris l'engagement 
                              de faire reconstruire la voie ferrée Bort 
                              Ussel, alors que les partisans du "tout routier", 
                              semblent déja triomphants. La nouvelle voie 
                              doit rejoindre Ussel en passant par les plateauxvia 
                              les villages de Margerides et Saint Exupéry 
                              où il est prévu d'ouvrir des gares. 
                              La ligne ne comporterait aucun ouvrage d'art majeur, 
                              à l'exception d'un seul et unique grand tunnel 
                              de 6628 m de long, en pente moyenne de 21 mm 
                              / m, seule solution valable pour descendre la haute 
                              falaise des Orgues et atteindre le fond de la vallée 
                              où se trouve la ville. Il s'agit en effet de passer 
                              de l'altitude moyenne des plateaux (580 m) à celle 
                              de la ville (440 m).
 
                              1er mars 1951 - fermeture des vannes du barrage 
                              et première mise en eau.
 
                              27 avril 1951 - Début des travaux 
                              de percement du tunnel sur le site de Vioux. Ce 
                              site est l'endroit à partir duquel a été creusé 
                              le plus gros tronçon du tunnel de la Fourcherie. 
                              On a d'abord percé une galerie annexe (fenêtre) 
                              longue de 800 m, de 2,50 m de section, et en pente 
                              descendante de 60 mm / m, qui a été 
                              réalisée en deux ans. Cette première galerie 
                              a permis de rejoindre le site proprement dit du 
                              tunnel ferroviaire. dont on percera une amorce de 
                              50 m vers l'aval (côté Bort) et le reste (1450 m) 
                              vers l'amont (côté Fourcherie). NB: Les informations concernant le percement 
                              du tunnel ont été mises à jour 
                              afin de prendre en compte les recherches efectuées 
                              et les plongées souterraines effectuées 
                              dans ce tunnel en avril 2010 par l'association "Chemins 
                              à fer". Le compte rendu de l'exploration 
                              est accessible à l'adresse http://www.chemins-a-fer.org/pweb/1004.htm. 
                              La longue fiche rendant compte des travaux est consultable 
                              à l'adresse http://www.tunnels-ferroviaires.org/tu19/19252.1.pdf
 
                              Dimanche 27 février 1955 - 15.000 personnes 
                              défilent dans les rues de Bort pour demander 
                              le rétablissement de la ligne vers Ussel.
  
 Les élus défilent en tête 
                              du cortège   30 septembre 1955 - Arrêt des travaux de 
                              percement du nouveau tunnel: 30 m seulement 
                              sont creusés au pied du barrage.
 
                              21 janvier 1960 - Le Conseil municipal de Bort les 
                              Orgues se réunit en séance publique 
                              pour soutenir le syndicat de Défense constitué 
                              pour demander la réouverture de la ligne. 
                              Près de 250 communes de Corrèze, Cantal 
                              et Puy de Dôme sont adhérentes à 
                              ce syndicat qui multiplie les démarche et 
                              deposera même un recours au Conseil d'Etat. 
                              Alors que la tension est à son comble, le 
                              conseiller municipal Joseph Thomas est frappé 
                              d'une attaque et meurt subitement.
 
                              26/05/1990 Fermeture au trafic voyageurs 
                              de la ligne de Bort à Neussargues - A cette 
                              occasion le journal "Le Monde" a publié 
                              un très bel article titré "Un 
                              si joli petit train" sous la signature 
                              de BERNARD LAURENT. Nous ne résistons pas 
                              au plaisir de vous le faire lire, d'autant qu'encore 
                              aujourd'hui (2010) l'histoire semble vouloir bégayer. "Comme tout le monde, je suis émerveillé des 
                              succès techniques que la SNCF obtient avec son TGV 
                              (le Monde du 11 mai 1990). Malheureusement, les 
                              prouesses en vélocité semblent se faire sur le dos 
                              des autres lignes. Le 26 mai prochain, l'omnibus 
                              Neussargues - Bort-les-Orgues circulera pour la 
                              dernière fois. Il avait résisté à tout : aux guerres, 
                              aux tempêtes de neige, à l'aménagement du territoire... 
                              Chaque matin, il faisait son entrée à coups de trompe 
                              dans Riom-ès-Montagnes, dont il était, avec la foire 
                              aux bestiaux et la distillerie Avèze, la principale 
                              attraction : on venait du monde entier pour le 
                              photographier, pour le saisir lorsqu'il se dandinait 
                              sur le viaduc en courbe de Saint-Saturnin, ou lorsqu'il 
                              marquait l'arrêt, tout suant, à l'incroyable halte 
                              de Landeyrat-Marcenat, perdue sur le Cézallier cantalien. 
                              Il ne rapportait pas un sou, c'est sûr. Mais il 
                              était là, chaque jour, par tous les temps. Il apportait 
                              le courrier. Il desservait Allanche, Lugarde-Marchastel, 
                              Condat-Saint-Amandin, Montboudif même ! A bord, 
                              tout le monde se parlait, parce qu'il n'y avait 
                              qu'une seule salle dans le petit autorail bleu. 
                              Ça cahotait franchement, mais curieusement personne 
                              ne songeait à s'en plaindre ; sa patauderie déchaînait 
                              les éclats de rire chez les randonneurs sac à dos, 
                              et l'indulgence souriante des habitués. Les retraités 
                              le saluaient depuis les jardinets... Il était là. 
                              Parfois la France est très loin, et la solitude 
                              est immense sur le Cézallier... "(Article paru 
                              dans l'édition du 18.05.90)
  Cliquer sur la photo pour voir la séquence filmée On voit ici un de ces derniers autorails, 
                              identique à ceux qui circulaient sur la ligne 
                              Bort Neussargues jusqu'en 1990. Ils ont été 
                              construits entre 1957 et 1962 avec à l'origine une 
                              livrée crème pour le toit, rouge pour le bas de 
                              la caisse, pus rouge sur le toit avec un bandeau 
                              crème au milieu de la caisse. A partir de 1976, 
                              la série subit une grande révision générale, avec 
                              la modernisation de certains équipements et la pose 
                              d'une livrée bleue avec un bandeau blanc, d'où leur 
                              surnom de " Bleu d'Auvergne ". (Le fim ci-dessus 
                              montre l'arrivée d'un de ces autorails en 
                              gare d'Eguyrande)  
                              27/05/1991 Fermeture au trafic marchandises 
                              de la ligne de Bort à Neussargues
 
                             
                              1993 Une poignée de passionnés s’est engagée en 
                              faveur de la sauvegarde de la ligne Bort 
                              Neussargues en constituant l’Association des Chemins 
                              de Fer de la Haute Auvergne.
  1994 Fermeture de la ligne vers Aurillac
(les rails seront enlevés de Cheyssac à Mauriac pour prévenir toute
idée saugrenue de réouverture par une association).
 
                              1997 Exploitation du train touristique “Gentiane 
                              Express®” entre Riom-ès-Montagnes et Lugarde 
                              (Département du Cantal).
 
                              2002 Ouverture du second tronçon au trafic 
                              Bort-les-Orgues - Riom es Montagne
 
 Le matériel roulant du Gentiane Express
 Le service est assuré depuis 2007 par l'autorail 
                              RGP 1 X 2725 appartenant à la SNCF qui le met à 
                              la disposition des CFHA par convention. 
                             L'association dispose également par convention 
                              avec la SNCF d'un autre autorail du même type 
                              RGP X2726. 
                              Les autorails X 2700, nommés RGP (Rames pour relations 
                              à Grands Parcours), sont composés d'un ensemble 
                              indissociable de deux caisses, un élément moteur 
                              et une remorque. Ces autorails ont été 
                              mis en service par la SNCF à partir de mai 1955. 
                              Ils font partie d'une série de dix-huit autorails 
                              monomoteur d’une puissance de 825 ch destinés à 
                              des liaisons grands parcours et numérotés 
                              de X 2721 à X2738.  
 Une rame miniature Rocco de l'autorail RGP 
                              X 2700 dans la livrée d'origine en 1955 (Voir 
                              le site) 
                               Leur vitesse était de 140 km/h pour les 
                              versions (X 2721 à X 2738) équipées du moteur SACM/MGO 
                              de 825 ch.  
                             La décoration d'origine comportait un haut de caisse 
                              jaune paille et un bas de caisse vert clair séparés 
                              par un jonc aluminium. Ces couleurs valurent à la 
                              rame le nom familier de « Lézard vert ». 
                             Equipés du moteur MGO, les RGP 1 furent construite 
                              par la société De Dietrich pour les motrices et 
                              les Etablissements Brissonneau & Lotz pour les remorques. 
                              Ces autorails furent engagés sur plusieurs liaisons 
                              grandes lignes et notamment entre Paris et Clermont-Ferrand 
                              sur les trains “le Bourbonnais” et “l’Arverne”. 
                             
                             Des éléments supplémentaires et spécialement aménagés 
                              assurèrent des liaisons “Trans Europ Express” (TEE) 
                              entre plusieurs grandes villes européennes.  
                             En 1970, avec l’arrivée de nouveaux matériels, 
                              les RGP 1 furent retirées de ces liaisons grands 
                              parcours au profit de rames plus récentes et disposant 
                              d’une plus grande capacité de voyageurs. 
                             
                             Après une première modernisation, ces engins continuèrent 
                              leurs services sur des trajets directs et omnibus 
                              ne dépassant pas 400 kilomètres. Une des dernières 
                              relations à grand parcours réalisée par les RGP 
                              1 fut la liaison Lyon-Bordeaux via Clermont-Ferrand 
                              et Tulle sur un trajet de plus de 550 kilomètres. 
                              
 Il s'agit bien du même autorail que 
                              ci-dessus. Mais la rame a été "modernisée": on a notamment remplacé les cabines de conduite
 
                              Trente ans après leur mise en service, la SNCF 
                              pris la décision en 1983 de les moderniser une 
                              seconde fois afin de leur donner une prolongation 
                              de vie d’environ 20 ans. Des transformations offrirent 
                              aux voyageurs un niveau de confort comparable à 
                              celui offert par des matériels plus récents. Des 
                              nouvelles cabines de conduite en polyester prirent 
                              places aux deux extrémités de la rame. Ces engins 
                              modernisés furent engagés sur de nombreuses lignes 
                              de montagne et notamment sur la majestueuse ligne 
                              des Cévennes entre Clermont-Ferrand et Nîmes.
 En savoir plus sur le matériel roulant de l'association La situation aujourd'huiLe GENTIANE Express
poursuit son exploitation entre Riom es Montagne et Lugarde. La gare de
Bort les Orgues est cependant toujours utilisée pour le stockage et
l'entretien du matériel roulant et on continue donc de voir les trains
circuler entre Bort et Riom, pour permettre la mise en place des rames
au service voyageur à la gare de départ de Riom. 
 La ligne vers Mauriac est désormais transformée en piste verte et le
tronçon manquant entre Bort et Cheyssac est actuellement en travaux
pour une ouverture au public en 2024. Il faut d'ailleurs noter que
l'association du Gentiane Express a mis à disposition son matériel et
ses moyens logistiques pour l'enlèvement des rails en juillet 2023.
 
 Le lien vers le dépliant spécial "piste verte" de l'intercommunalité Sumène Artense
 
 D'autres liens Gentiane Express, 
                        site officiel   Histoire 
                        de la Ligne Bort Eguirande Massif 
                        Central ferroviaire, pour ceux qui ne se résignent 
                        pas à l'agonie du rail dans nos montagnesAssociation 
                        Tour du Cantal en train Rappelons que ce tour est devenu impossible avec l'enlèvement des rails
sur la ligne entre Bort et Aurillac, via Mauriac. Ce dernier site n'est
d'ailleurs plus alimenté depuis plusieurs années.
 
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